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Le Jurassien Arnaud Tendon avait une pointe de déception à l'issue de sa saison 2019. Son seul regret était d'avoir terminé le championnat de Suisse au pied du podium. Auréolé du maillot rouge à croix blanche en 2020 sur ses terres et brillant au niveau international, le vainqueur du Challenge des juniors évoluera directement au niveau continental en 2021.
Arnaud, tu as remporté le Challenge des juniors cette année après avoir déjà terminé 3e en 2019. On t'imagine très satisfait !
Oui, c'était une bonne saison, je suis content. Je retiendrai surtout mon titre de champion suisse en ligne et ma 10e place lors des championnats d'Europe. L'an dernier, je manquais encore de force mais c'était normal. Cette année, j'ai pu mieux assimiler l'entraînement et en faire beaucoup plus. C'est ce qui m'a permis de faire la différence.
L'an dernier, tu avais évoqué ton souhait de rejoindre une Nationale 1 en France. Finalement tu rejoins l'équipe continentale Swiss Racing Academy. Pourquoi ce choix ?
Il y a eu un changement de règlement chez Swiss Cycling. Depuis 2021, il est possible pour les coureurs amateurs de courir directement avec l'équipe continentale, même sans avoir les points élites. Avant cela, en amateur je perdais une saison alors l'option française était plus intéressante. Mais avec ce changement, c'est différent.
Passer de U19 à continental directement ne me fait pas vraiment peur. Il y aura évidemment beaucoup plus d'entraînement et il faudra l'assimiler, sans brûler les étapes. Les dirigeants m'ont déjà averti que le but ne serait pas de gagner dès la première saison chez eux, mais de progresser linéairement au fil des années jusqu'à atteindre le niveau pro.
As-tu déjà une idée de ce à quoi va ressembler ton calendrier ?
Non, pas vraiment. J'ai seulement le calendrier de l'équipe nationale, et ce sera sur sélection. C'est bien d'être déjà intégré dans l'équipe suisse espoir, mais après les sélections se feront sur la forme du moment.
On t'a vu souvent sélectionné en équipe nationale sur piste... Est-ce que tu vas poursuivre également dans cette discipline ?
La piste restera un complément pour la route, surtout à l'entraînement. Mais je n'ai plus d'objectif sur la piste. Je conserve cela pour l'hiver, quand il ne fait pas beau.
Tu t'es montré à l'aise sur tous les terrains chez les juniors. Chez les élites, c'est souvent le moment de la spécialisation. Dans quel domaine penses-tu être le plus fort ?
Mon point fort, c'est ma puissance sur du long, ma résistance. Je pense que je serai un bon coureur de contre-la-montre, mais aussi un bon puncheur capable de bien s'en sortir en montagne. Peut-être un profil à la Wout Van Aert, sans avoir la prétention de me comparer à lui.