© Louis Dasselborne |
Le jeune habitant de Corin-de-la-Crête n'a finalement pas trouvé le bon rythme cet hiver dans sa discipline de prédilection. Mais Noé voit les choses de manière positive : une préparation adaptée et une saison sur route lui vont lui permettre de retrouver ces sensations qu'il aime tant.
Noé, quel bilan tires-tu de ta saison 2018 dans laquelle tu as combiné la route et le cross ?
J'ai vécu une saison difficile sur la route et encore plus sur le cross. J’avais un sentiment de lassitude sur la route parce que le cross me manquait beaucoup. J’ai été déçu par mes résultats sur route alors je voulais me rattraper cet hiver mais je suis passé complètement à côté de mon sujet. J’ai commencé le vélo depuis pas mal d’années, toujours à cheval sur deux saisons et donc toujours avec comme consigne de mon entourage de pas trop en faire et de prendre mon temps.
Mais maintenant je suis arrivé en U23 et je n'ai pas réussi à faire le pas et lâcher les chevaux. Donc pour moi il y a un sentiment de revanche à prendre sur le cross car j'ai complètement foiré et c'est la discipline qui me plait vraiment, celle où j’ai envie d’être le mieux et de réussir. La saison de route va être un tremplin pour l’hiver cette année.
Devant toi, tu as des locomotives comme Loris Rouiller et Alexandre Balmer. Est-ce que cela aide ?
Balmer et Rouiller sont au dessus du lot en Suisse et même ailleurs donc ce n'est pas raisonnable de se comparer à eux. Chacun a son rythme de progression. Moi je bosse et j’avance gentiment en essayant de me rapprocher de plus en plus d’eux. Il faut avancer une étape après l'autre, se fixer des objectifs réalistes car il y a beaucoup de coureurs qui sont devant moi, qui sont à ma portée et que j’ai envie de battre.
C’est pour moi plus motivant d’avoir ce genre d'objectifs et de progresser pas à pas. Le résultat final est secondaire à mon niveau, le plus important étant de progresser et d’avoir envie de me battre en course.
Dans ta catégorie, c'est les vététistes qu'on retrouve sur les podiums, même sur route. Ce qui n'est pas le cas chez les élites. Quelle(s) qualité(s) font qu'ils sont devant ?
Pour être franc, je me suis toujours demandé pourquoi les vététiste étaient devant nous. Chez les "nés en 2000" c‘est comme ça depuis cadet mais la tendance s’inverse car dès U23 on ne peut plus cumuler toutes les disciplines comme quand on était petit. On est obligé de choisir. Les coureurs ont plutôt tendance à se tourner vers la route au moment du choix, mais le cumul des disciplines aide à la progression.
Le but reste de tirer des avantages de mon travail. Il y a des choses sur route qui me servent pour le cross et inversement. J’ai le statut un peu particulier de faire du cross et de la route en Suisse. Même si ça n'a pas marché cette année je suis sûr de mon choix et je vais continuer de la même manière en préparant mon hiver sur le bitume.
Et maintenant, comment vois-tu la suite immédiate ?
Je vais prendre un peu de temps en cette fin de saison hivernale, puis je reprendrai les courses sur la route un peu plus tard dans la saison. L'objectif étant le cross l'hiver prochain, il y a du travail avant d'être prêt mais réagir après cette saison difficile me motive énormément.