Mathieu RODUIT 11 juillet 2018 Route


Le récit de Maxime Galletti, 3e du Marathon en Engadine

Le Montheysan du Velosophe & Heroïn Cycling Brigade a décroché son premier podium sur une épreuve de ce calibre. Il retrace son vaillant pensum.

© Facebook @dominique.galletti

Aux confins des Grisons, dimanche 8 juillet, le Valaisan Maxime Galletti (Velosophe & Heroïn Cycling Brigade) a été loin de vivre une journée de tout repos lors du Marathon de l'Engadine, l'une des cyclosportives les plus réputées du pays. Bien que le cycliste de Monthey ait grimpé sur la troisième marche du podium, il avait les arguments pour viser plus haut encore.


Le récit de Maxime Galletti :

«J’ai passé une courte nuit. J’ai souvent de la peine à dormir avant ces grands formats, surtout lorsque les départs sont le matin. Je n'avais jamais autant souffert les trente premières minutes. Nous sommes partis directement dans un col. J’ai lâché le groupe de tête assez rapidement. Mais je n'avais rien dans les chaussettes. J’ai pensé que la journée serait très longue et j'ai même pensé à abandonner à ce moment-là. Je ne me sentais vraiment pas bien.

Je n’avais jamais connu cela. Après le premier col, il y avait une partie roulante. Là, je me suis fait reprendre par le deuxième groupe. Nous sommes rentrés juste avant le Passo Bernina. Plus les kilomètres passer, mieux je me sentais. Dans une longue vallée, pour revenir en direction du Flüela, je suis resté caché au fond du groupe. Je n’ai pas du tout collaboré. À ce moment-là, je ne savais pas vraiment où j’en étais. Au pied du Flüela, nous n'étions plus qu’une petite quinzaine.

Je ne prends pas trop de relais. Je reste cependant au contact. Au sommet, nous basculons à une petite dizaine. Dans la longue descente sur Davos, nous avons emprunté la vallée pour arriver au pied de la dernière difficulté. Là, il m’est arrivé une mésaventure. Mon GPS a buggé. Au pied de l’Albula, je ne sais plus vraiment où je me situais dans le kilométrage. Je n’avais aucun repère dans le col. C’était compliqué pour gérer mon effort.

Au pied du col, nous sommes partis à deux avec un Autrichien, qui a fini deuxième. Il y a eu rapidement une cassure. Sur une partie roulante, lorsqu'il fallait remettre du braquet, j’ai déraillé. Je perd presque une minute. Je me fais reprendre par le groupe derrière. Lorsqu'il faut à nouveau changer de braquet, un peu plus loin, je déraille à nouveau. Je m’arrête à nouveau. J’ai du faire un gros effort pour rentrer sur la tête.

Je n’avais plus de forces pour jouer la victoire. J’étais toute la montée à une minute du duo de tête. Au sommet, je bascule avec une assez bonne avance sur le groupe de derrière. Il restait un bon faut plat descendant, avec du vent de face, comme en Valais ! Tout le final, je l’ai réalisé en chasse-patate. Je garde ma troisième place pour pas grand-chose. C’est mérité, parce que j’avais, en tous les cas, la patte pour gagner.

Au sprint, je n’aurai pas nécessairement gagné. Je suis une brêle ! Je pense que j’étais le plus costaud. Je suis content, même si le sentiment est mitigé avec les déraillements. C’est mon premier podium sur ce genre d’épreuves. Cela prouve que j’ai franchi un palier. Patience : il faut continuer à travailler et la victoire devrait bientôt arriver»!

Le duo de tête dans la dernière ascension répertoriée du jour :



Retour

Pour approfondir