Frank Pasche : «Nous rentrons dans le vif du sujet»

À 24 ans, Frank Pasche est rentré dans la catégorie des anciens. Le Vaudois, membre de l'équipe nationale de poursuite par équipes, a remis l'ouvrage sur le métier après la déception des Jeux olympiques de Tokyo 2020. A Apeldoorn, pour les Mondiaux 2018, Pasche s'apprête à disputer le dernier rendez-vous international avant de songer aux qualifications pour l'objectif d'une carrière.

Frank, dans quel état de forme te trouves-tu à la veille du début des championnats du monde sur piste d'Apeldoorn (28 février-4 mars) ?

Je me sens bien et je suis content de ma condition. Le moral va mieux. L'équipe a en effet connu quelques points noirs avec,au début de la saison, la perte de Loïc Perrizzolo sur blessure et, plus récemment, de Théry Schir. Cela nous a un peu troublé, même si notre contingent est conséquent.

J'ai appris également que je figurais dans la liste des quatre coureurs (réd: six sélectionnés) retenus pour disputer les qualifications. A mes côtés, il y aura Cyrille Thièry, Valère Thiébaud et Claudio Imhof. Tous ont été sélectionnés selon leur forme du moment. Cyrille et Claudio seront de gros moteurs dans l'équipe. Valère partira lui en deuxième position, tandis que je ferai le départ. Gaël Suter est le réserviste.

Tu envisageais un temps de participer à la poursuite individuelle ?

Oui, mais mes temps n'étaient pas suffisamment bons. En Suisse, nous avons des coureurs de haut niveau en poursuite individuelle. Claudio Imhof en est un et Valère Thiébaud a également montré de belles choses dans la discipline lors de la Coupe du monde à Minsk (Biélorussie). Stefan Bissegger sera notre atout sur l'épreuve à Apeldoorn.

Mais, comme il n'y a pas de poursuite individuelle aux Jeux olympiques, je peux me concentrer sur l'objectif unique de l'épreuve par équipes.

Quelle importance auront ces Mondiaux dans l'optique de Tokyo 2020 ?

Il s'agit de la dernière compétition avant de commencer les qualifications olympiques. En août, les championnats d'Europe (réd: Glasgow, Ecosse) compteront déjà comme épreuve qualificative. Nous rentrons donc dans le vif du sujet ici à Apeldoorn.

Connais-tu tes possibilités d'obtenir ta sélection olympique ?

Je ne suis plus un jeune qui est là pour apprendre. Mais j'ai toujours quelque chose à prouver, si je veux obtenir ma sélection. Je me remets aussi en question.

Aux Jeux olympiques de Rio, tu avais été laissé sur le carreau. Est-ce que tu as digéré l'échec ?

La déception sera toujours présente. Cet épisode fait partie de ma vie d'athlète et d'être humain. Je ne pourrais jamais l'effacer de ma mémoire. Mais, si je suis professionnel, je dois faire abstraction de la déception et me concentrer sur le futur.

Quel sera l'ambition de l'équipe à ces championnats du monde 2018 ?

Nous viserons un temps de 3'58'' pour les qualifications (réd: mercredi, les finales se tiendront le jeudi). Ce serait une manche solide. Puis, selon notre résultat du premier tour, nous pourrions envisager d'atteindre les 3'57''. Pour la place, c'est difficile à dire, car la compétition devrait être très disputée. La place sur le podium se jouera à peu de choses.

Qui vois-tu pour la victoire dans cette épreuve de la poursuite par équipes ?

L'Australie (réd: double championne du monde) manquera le rendez-vous en raison des Jeux du Commonwealth. La Nouvelle-Zélande part pour moi favorite. La Grande-Bretagne, l'Italie, le Danemark et la France auront aussi leur mot à dire. Il y a donc beaucoup d'équipes qui peuvent être devant.

Pour la Suisse, les dernières sorties sont-elles encourageantes ?

En automne, nous avions déjà tourné en 3'59''. Nous n'avions alors pas réalisé la course parfaite. C'est difficile d'avoir tous les coureurs de l'équipe en forme. Mais ce qu'on a montré aux entraînements à Granges et ici, à Apeldoorn, est positif.

Programme :

28 février - 14h00-16h44 : Qualifications de la poursuite par équipes Hommes
28 février - 18h30-21h40 : Premier tour de la poursuite par équipes Hommes
1er mars - 18h30-21h21 : Finales de la poursuite par équipes Hommes