Cédric BUGNON 17 juillet 2017 Interview


Robin Froidevaux est extrêmement motivé

Le Morgien va dédier les prochaines années au vélo.


Robin Froidevaux a débarqué en 2017 dans la catégorie espoir avec de solides références chez les juniors. Arrivé tardivement au cyclisme sur route après 10 ans de compétition en BMX, il a notamment accroché le bronze aux championnats suisses de CLM dès sa première saison dans la catégorie. En 2016 il a enchainé avec 3 victoires à l'échelon national et deux podiums internationaux sur l'E3 Harelbeke et sur une étape du GP Ruebliland en prenant à chaque fois la deuxième place. Il a également terminé au 9e rang du championnat d'Europe à Plumelec.

L'actuel deuxième du Swiss Bike Challenge a réalisé un début de saison tonitruant avec sa première victoire dans la catégorie amateur au 51e Prix des Vins Valloton. Sa régularité, avec 8 places dans le top 5 au niveau national, lui a permis d'être sélectionné sur 2 manches de la Coupe des Nations Espoirs. Mais début juin, juste après un podium sur la course nationale d'Ehrendingen, le coureur du Cyclophile Morgien a disparu des classements.

Après ton excellent début de saison, tu t'es fait très discret depuis le début du mois de juin en ne participant pas aux championnats suisses notamment. As-tu rencontré quelques soucis ?
Robin Froidevaux : Il est vrai que mon début de saison s'est très bien déroulé. Malgré tout les courses à l'étranger ne se sont pas forcément extrêmement bien passées mais ce fut de très belles expériences et une belle découverte du milieu des espoirs.

Effectivement, depuis début juin j'ai diminué un peu le volume de vélo, cela est dû à mes examens. Je suis en troisième et dernière année de maturité sportive au gymnase Auguste Picard et le passage de mon année a primé sur le sport pour cette partie de l'été. Je n'ai donc pas participé aux championnats suisses de chrono ni sur la route car ils se déroulaient la dernière semaine de mes examens. Et j'ai préféré reprendre par de l'entrainement plutôt qu'une course de 200 kilomètres avec les meilleurs cyclistes suisses. Avec le recul je pense que cette pause était une bonne chose car j'ai réussi mes examens et je suis extrêmement motivé pour la deuxième partie de la saison.


Quelle est la suite de ton programme, et tes objectifs ?
Après cette petite "pause" j'ai repris avec un mois de juillet très orienté piste avec 2 semaines de camp d'entrainement en vue des championnats d'Europe U23 qui se disputeront à Anadia au Portugal. Les entrainements se sont bien déroulés même si la première semaine a été difficile. Je me sentais déjà beaucoup mieux en deuxième semaine et je pense pouvoir sortir de belles courses aux championnats ! Je suis actuellement à Anadia car les championnats commencent ce mardi 18 juillet.

Pour la suite de mon programme, tout n'est pas vraiment défini mais je pense prendre part au Tour du Chablais avec l'équipe Roth-Akros et à quelques autres courses internationales sur route. Dès la fin du mois d'octobre je devrais commencer l'armée sportive à Macolin dédiée à la piste et participer à ma première Coupe du Monde élite. Pour le long terme c'est un peu flou mais je vais dédier les prochaines années au vélo en espérant en vivre un jour. Et si cela ne fonctionne pas, je reprendrai mes études.


Le saut dans la catégorie espoir suscite de l'appréhension chez beaucoup de coureurs. Comment l'as-tu vécu ?
Effectivement, passer dans la catégorie espoir change un peu la donne. En Suisse la première année est relativement tranquille car nous débutons dans la catégorie amateur et courons encore parfois avec les juniors. Le niveau ne change donc pas énormément. À l'étranger en revanche il y a de nombreuses différences. Les coureurs peuvent avoir 3 ans de plus que vous, ils sont là pour trouver une équipe professionnelle et se donnent à fond dans ce but ce qui ajoute une pression et une motivation supplémentaire.

Alors oui, bien sûr, le niveau est élevé et c'est difficile de rivaliser dès la première année, mais je pense pouvoir y parvenir ces prochaines saisons. La différence de niveau est donc faible si l'on reste en Suisse mais elle est grande dès que l'on court à l'étranger. Et les courses y sont aussi plus longues que dans notre pays.


Retour

Pour approfondir