Janvier à Calpe, en Espagne. Les cyclistes, qu'ils soient professionnels ou amateurs éclairés, ont remplacé les touristes dans la cité de la Costa Blanca. L'occasion pour notre rédacteur Guillaume Gachet, en stage dans la province d'Alicante, d'effectuer de belles rencontres. Une sortie d'endurance avec l'équipe Quick Step, quelques intensités en bosse avec la Cofidis.
Mais surtout, une longue sortie de préparation effectuée en duo avec Danilo Wyss, l'un des ténors du cyclisme professionnel helvétique. L'occasion de converser avec le sympathique coureur du VC Orbe, qui vient de changer d'équipe après plus de 10 ans au sein de la BMC Racing Team et qui s'est rendu à Calpe pour découvrir l'intégralité de l'effectif de son équipe ainsi que son matériel. Interview.
Danilo, comment s'est déroulé la transition chez Dimension Data ?
Les débuts se sont bien passés, c'est une organisation très différente de celle de BMC. Mais l'équipe est jeune, notamment les entraîneurs, qui utilisent de nouvelles méthodes. L'organisation est bonne et je dispose tout de même d'une certaine liberté.
Lors d'un tel stage, comment t'entraînes-tu ?
Avec les nouveaux entraîneurs, les sorties sont assez chargées en séries et en intensités. Comme le courant passe bien avec mon entraîneur et du fait que j'ai suffisamment d'expérience pour me connaître parfaitement, je dispose d'une certaine liberté sur mon programme.
Avec ce changement d'équipe, ton programme de courses a-t-il changé ?
Mon programme sera dans un premier temps assez similaire à ce que j'ai connu chez BMC, même si cette année j'ai décidé moi-même de faire l'impasse sur le Tour Down Under. Je connais mon programme pour la première partie de saison, nous ferons le point plus tard en ce qui concerne la saison estivale et la fin de saison.
Ton rôle dans l'équipe va-t-il rester le même cette année ?
Mon rôle restera bien sûr d'être équipier. Ensuite à voir si je dispose de davantage de liberté dans certains cas. La principale différence, c'est qu'il y a plus de sprinteurs chez Dimension Data que chez BMC. D'ailleurs, la première course sera axée sur un travail d'équipe pour les sprints et viser ainsi les victoires d'étapes.
Lorsque BMC a annoncé la fin de l'équipe, comment se sont déroulés les événements ?
Cet été, il y avait pas mal d'incertitudes sur la survie de BMC, mais plusieurs projets très intéressants se profilaient et je voulais attendre en espérant que l'un de ces projets voit le jour. Lorsque l'arrêt de l'équipe a été rendu officiel, j'ai rapidement eu plusieurs propositions. C'était une excellente nouvelle car en temps normal, et même après plusieurs années dans une équipe, il faut toujours se battre pour garder sa place. C'est vraiment quelque chose d'important pour continuer longtemps dans le milieu.
Pas beaucoup de changement pour toi côté équipement...
C'est un bon point de continuer avec le même matériel. Il y a juste du nouveau dans la garde robe. Du vert et blanc, ça passe très bien !
Tu disais avoir eu plusieurs propositions. Pourquoi Dimension Data en particulier ?
Dimension Data m'a semblé être la meilleure option. Et puis le fait que l’équipe roule cette année avec des vélos BMC a pesé dans la balance. C'était important pour moi de continuer avec du matériel connu.