Guérin DEBONS 14 janvier 2020 Interview


Le GP L'Échappée passe à la vitesse supérieure

Retour sur la mue de la classique valaisanne avec son organisateur, Alexandre Debons.

© VC Excelsior Martigny

Le Grand Prix l’Échappée, connu auparavant sous le nom de Grand Prix des Vins Valloton, est une épreuve classique du calendrier national suisse depuis un peu plus de 50 ans. Des coureurs tels que Markus Zberg, Fabian Cancellara ou encore Stefan Küng se sont imposés sur cette course dans diverses catégories. Pour la 54ème édition qui aura lieu le 5 avril prochain, la course élite deviendra une course UCI de classe 2. Pour comprendre ce changement et faire un point sur l’édition 2020, nous avons posé quelques questions à Alexandre Debons, responsable de l’organisation de la course.


L’année prochaine ce sera la 54ème édition du Grand Prix l’Échappée, c'est dire que sa longévité est exceptionnelle. Pour commencer, comment se porte la course et son organisation ?

Oui, oui, la course se porte bien à part pour la participation. C’est pour cela qu’on a décidé de passer à ce modèle UCI. Parce que finalement avoir 40-50 élites, 40-50 amateurs, 40-50 juniors, ce n’est pas très intéressant et on risque de faire ce que se passe partout en Suisse, c'est à dire arrêter. Donc à un moment donné, c’est soit on arrête soit on passe plus haut. Là, nous aurons une course élite avec 150 coureurs et une course junior-amateur avec un joli peloton de 100 coureurs.


Donc la motivation principale pour que la course élite devienne une course UCI de classe 2 est principalement dû au nombre de coureurs ?

Oui, c’était soit mourir soit aller de l’avant. Finalement, ça ne devenait plus intéressant d’organiser tout cela pour avoir 3 pelotons de 45 coureurs.


Revenons sur le fait qu’il y a de moins en moins de coureurs. On peut remarquer sur le calendrier 2020 qu'il y a des courses qui ont disparu. La réelle difficulté vient du nombre de coureurs qui diminue ou aussi de Swiss Cycling qui impose des contraintes ?

Non, non, on n’a pas plus de contraintes qu’il y a 20 ans en arrière. Financièrement, c’est toujours la même chose. Il faut aller chercher des sponsors, aller chercher des bénévoles. Si on ne fait pas l’effort de le faire, on n’a rien. C'est uniquement le fait d’avoir 45 coureurs par peloton qui est démotivant et pas très intéressant pour les coureurs, pour l’organisateur, pour les sponsors, pour tout le monde en fait. On veut encore de belles courses avec de beaux pelotons.


Passer en UCI classe 2 pour les élites, est-ce que cela va demander une plus grosse organisation ?

Non, pas forcément. J’ai assez fait de ces classe 2 avec IAM (ndlr : ancienne équipe continentale suisse). Je vois bien les infrastructures. Ce n’est pas spécialement plus grand que ce que l'on a là.


Est-ce qu'un changement de parcours est également prévu ?

Oui, on va venir sur Martigny. On fait un circuit entre Charrat et Martigny pour les cadets, juniors et amateurs. On a prévu un petit circuit quasiment en ville pour les écoliers. Et puis pour les élites, on fait 3 grandes boucles jusqu’à Chamoson. Pour les 2 premières, on va jusqu’à Chamoson puis on revient. Puis sur la 3e boucle on escalade une fois la bosse des championnats du monde, on retourne à Chamoson avant de refaire la bosse des championnats du monde une seconde fois et enfin rejoindre l'arrivée.


Donc la petite Forclaz sera au rendez-vous. Est-ce que ce sera une sorte de test avant les championnats du monde ?

Oui, c’est un des tests. Il y a déjà eu le Val d’Aoste l’année passée (ndlr : Tour du Val d’Aoste, course UCI par étapes réservée aux espoirs). Il y aura encore le Tour du Pays de Vaud (ndlr : course UCI réservée aux juniors) puis le Tour de Romandie (ndlr : course par étapes World Tour) . Cela veut que toutes les catégories, les élites, les pros, les juniors, tout le monde aura testé une fois le parcours.


Est-ce que ce changement de parcours permettra d’amener un peu d’animation en ville de Martigny ?

Pas spécialement car on restera quand même plutôt du côté de notre sponsor, chez Rouvinez, les bières l’Échappée sur la rue du Levant.


Concernant les équipes engagées, nous aurons les deux équipes continentale suisse, Swiss Racing Academy et Akros Excelsior. Il est également possible qu'une équipe nationale soit alignée par Swiss Cycling. La liste des équipes n’est pas encore définitive car les inscriptions sont encore ouvertes. La liste définitive sera communiquée à la fin du mois de janvier.


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