Guérin DEBONS 06 janvier 2020 Interview


Souper de clôture de l'omnium romand de cyclo-cross

Le président du comité d'organisation tire un bilan positif de la saison 2019.

© Guérin Debons

Le samedi 28 décembre, entre bûche de Noël et champagne de Nouvel An, se tenait la dernière manche de l’omnium romand de cyclo-cross à Saint-Légier. Le soir avait lieu le traditionnel souper de clôture de l’omnium romand permettant de récompenser les gagnants et gagnantes des classements généraux et de clôturer la saison romande de la plus belle des manières. Ce fût l’occasion également de pouvoir dresser un bilan et de parler de la suite avec le président de l’omnium romand de cyclo-cross, Anthony Grand.

Quel bilan tires-tu de cette saison de l’omnium romand de cyclo-cross ?

Dans l’ensemble, c’est positif. Bien sûr, on ne va pas dire que c’est négatif quand on a 150 participants sur toutes les manches. C’est positif ! Après, il y a quelques points à améliorer. Cette question de la catégorie OPEN. Aujourd’hui à Saint-Légier, on l’a scindé en deux. C’était un test. Peut-être en vue de l’année prochaine. On verra selon les retours des gens. Aujourd’hui, ça n’aurait pas vraiment été nécessaire. C’était un parcours difficile où il y avait de la place mais c’est vrai que sur certains parcours étroits et où le départ est serré, ça demande pas mal de contraintes. Ce n’est pas agréable d’être à la 80ème place et de se faire prendre un tour après 15 minutes de course.



Par rapport à ce changement dans la catégorie OPEN, est-ce seulement en raison du nombre de participants ou est-ce qu’il y a une autre raison ?

Non, vraiment en raison du nombre. Je pense que c’est la raison principale et aussi pour garantir la sécurité parce que sur un parcours long, il n’y a aucun problème mais sur un parcours très rapide, c’est toujours délicat de dépasser. Après, ça donne la chance aussi aux masters 2 et 3 de pouvoir gérer une course de l’avant, chose qu’il n’ont pas forcément l’habitude. Gérer une course de l’avant, ce n’est pas la même chose que de chasser pour une 10ème place. C’est plus gratifiant d’être devant et on roule différemment. C’est moins de trafic aussi. La journée est plus longue, c’est peut-être le point négatif. Certains (ndlr : en parlant des organisateurs) ont des relais VTT ou autres donc ça complique un peu la chose si nous imposons cela. À voir. Ce n’est pas fixe. C’est en discussion.

À quel point penses-tu que l’omnium romand de cyclo-cross et les différents entraînements qui ont lieu dans le cadre de l’omnium romand sont formateurs pour des jeunes voulant percer à un plus haut niveau ?

Je pense qu’avant d’aller se mesurer aux meilleurs nationaux, c’est essentiel d’aller par étape. Petit à petit, comme dans tout entraînement, etc… Je pense que passer par les courses régionales, qui ont un niveau assez soutenu ces dernières années, est un bon tremplin. Nous (ndlr : le comité de l’omnium romand de cyclo-cross) essayons de demander aux organisateurs d’avoir des parcours qui ont un peu de tout. Un portage. Des planches. Cela dépend des conditions mais l’idée est d’avoir un parcours complet, attractif, pour donner toutes les cartes techniques pour aller en national et pour essayer d’être au niveau. On voit qu’il y a 2-3 cadets qui marchent très fort en national. Alexandre (ndlr : Binggeli), Max (ndlr : Brandenberger), il y a aussi Julien (ndlr : Bard) qui tournent bien. Ça fait plaisir. Typiquement, Loris (ndlr : Rouiller) vient de l’omnium romand, moi aussi, enfin, il y en a plein d’autres pour qui c’est également le cas.



Pour l’année prochaine, est-ce qu’il y a déjà des manches fixées et est-ce qu’il y aura des changements ?

Normalement, pour les championnats cantonaux, selon le planning des présidents cantonaux, ce serait à Genève. Genève ne fait pas partie de l’omnium romand. C’est en discussion depuis des années. On verra s’ils sont d’accord de faire ces championnats romands. Ils peuvent les faire à part. L’idée serait quand même de les intégrer dans l’omnium romand au moins pour une manche, pour ces championnats romands. C’est un beau parcours et puis cela fait des années qu’ils font un cyclo-cross. Ils ont beaucoup de monde, beaucoup de participants. Peut-être plus de français. Nous ne voulons cependant pas leur tirer dans les pattes. Cela étofferait notre calendrier encore plus. Sinon, il y a des manches qui nous ont déjà dit qu’ils continuaient. Colombier, c’était très certainement la dernière cette année. Après, il y en a d’autres. Nous sommes en discussion avec Nicolas Lüthi pour en faire une à Saint-Blaise comme il y avait à l’époque. Et puis nous essayons de refaire des classiques. Saint-Légier, on ne sait pas si ça aura encore lieu. On verra. Peut-être une à Rennaz ou peut-être Aigle aussi vu qu’ils ne veulent pas forcément refaire une grosse course mais nous avons encore pleins de choses à discuter.

L’omnium romand de cyclo-cross se porte donc bien et le comité, ainsi que les organisateurs des différentes manches, font en sorte chaque année de proposer des manches attractives et pour tous. Au-delà de l’aspect purement organisationnel, on peut vite comprendre, au fur à mesure de la soirée, des discours et discussions à table, que l’omnium romand de cyclo-cross est bien plus qu’un simple ensemble de course. C’est un grand groupe d’amis, de passionnés, qui se retrouvent plusieurs weekends durant l’automne et l’hiver pour se tirer la bourre, patauger dans la boue, jouer des coudes, mais surtout, pour finir avec le sourire à la fin et être heureux d’avoir pu partager ces moments tous ensemble. Je crois qu’il y a plus qu’une seule chose à dire : à l’année prochaine !


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