Cédric BUGNON 08 février 2018 Interview


Justin Paroz : «Passer professionnel»

Troisième du Swiss Bike Challenge 2017, le Neuchâtelois repart pour une saison avec de grosses attentes.

© La Pédale Romande

Passé à l’échelon Continental, dans l’effectif d’Akros-Renfer, Justin Paroz (Colombier) voit s’approcher le monde professionnel. Avant de franchir, peut-être, un cap ambitieux, le Neuchâtelois prend le temps de se remémorer ses principaux faits d’armes de 2017.

Justin, quels moments retiendras-tu de la saison 2017 ?
Les sélections nationales sur les Coupes des Nations et le Tour de Hainan ont été les moments les plus forts de cette saison. En étant 3e année espoir, c’est la première fois que j’étais vraiment un « vrai » cadre de l’équipe nationale. J’ai enfin réussi à gagner une course importante, le Prix de Jura Nord avec le classement général et une étape. Autre moment très important, les championnats de Suisse de contre-la-montre où je finis 2e derrière Marc Hirschi. C’était une vraie surprise car je suis resté longtemps sur le Hot Seat, pratiquement jusqu’à la fin ! Je vais essayer de travailler encore davantage les contre-la-montre en vue en 2018. Notamment en faisant du spécifique derrière la moto avec Jean-Marc Divorne, mon entraîneur depuis mes débuts.

Cette saison te laissera-t-elle des regrets ?
Aux Jeux de la Francophonie (réd: en Côte d’Ivoire), je n’ai pas couru intelligemment. J’étais dans le groupe de tête avec deux Français et je n’ai pas suivi quand l’un d’eux est parti. J’aurai dû sauter dans sa roue. Dans le sprint pour la deuxième place, je termine seulement cinquième après avoir trop roulé. C’est dommage, car la médaille était possible. Au Tour de Lombardie espoirs, je crève dans la dernière bosse, alors que j’étais en échappée. Le top 10 était jouable.

Quels objectifs t’es-tu fixé pour 2018 ?
J’aimerais prendre part à davantage de courses, comme le Tour de l’Avenir, avec l’équipe de Suisse. M’illustrer sur les épreuves continentales, comme le Tour de Savoie-Mont Blanc, la Ronde de l’Isard, Liège-Bastogne-Liège espoirs et bien sûr les épreuves avec l’équipe nationale. Je suis en pleine progression et je souhaiterais en gagner une grosse. Passer professionnel est un objectif, mais pas forcément en World Tour. Je pense qu’il faut y aller pas par pas.

Pourquoi avoir porté ton choix sur Akros-Renfer pour cette saison ?
En 2018, l’équipe évoluera à l’échelon Continental, malgré qu’il n’y ait presque que des espoirs dans l’effectif. Malheureusement, le fait d’être officiellement élite international m’empêchera peut-être de participer aux championnats de Suisse espoirs de contre-la-montre. Ce serait un regret. Sur le contre-la-montre, la médaille sera tout simplement impossible face à des gars comme Stefan Küng.

Quel regard portes-tu sur le Swiss Bike Challenge ?
Il crée un vrai Challenge entre les coureurs. J’étais par exemple à la lutte pour la 3e place avec Jonathan Russo et j’ai gardé un œil sur lui et ses résultats jusqu’au bout. J’ai aussi pu découvrir quelques courses régionales pas si éloignées de chez moi et qui permettent d’aller chercher 2-3 points. Et au-delà de la prime qui est toujours intéressante pour financer une petite partie de la saison, c’est un outil intéressant pour suivre les résultats des coureurs romands.


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