Cédric BUGNON 02 décembre 2019 Interview


Antoine Aebi ciblera les classiques de début de saison

Le Vaudois ne fait pas des championnats du monde de Martigny son objectif principal.

© La Région - Manuel Gremion

Le Vaudois Antoine Aebi a terminé au 5e rang du Challenge 2019. Le pensionnaire du VC Orbe, qui s'est aligné également en VTT, sur piste, et en cyclo-cross, a prouvé qu'on pouvait être régulier sur la route tout en étant polyvalent.

Antoine, tu as été très présent sur toute la première partie de saison avec notamment comme point fort une médaille d'argent lors des championnats suisses en ligne espoirs. Quel bilan tire-tu de ta saison ?

Ma première partie de saison a été très bonne jusqu'au mois de juillet. Il y a effectivement eu cette deuxième place aux championnats suisses ainsi que deux Top 10 en UCI (ndlr : 4e place au prologue du Sibiu Cycling Tour, notamment). L'autre point fort, c'est que j'ai été très régulièrement sélectionné en équipe nationale jusqu'au mois de juin.

Justement, il y a eu ce gros calendrier avec l'équipe nationale, puis plus rien dès la moitié du mois de juin. Est-ce que tu sais pourquoi ?

Je ne connais pas vraiment la raison. C'est certainement lié au changement de sélectionneur national, suite au départ de Danilo Hondo. Je ne sais pas si c'est ma faute, peut-être que j'aurais dû davantage communiquer le moment venu. En tous les cas, je n'ai pas été sélectionné pour les championnats d'Europe, ce qui reste ma principale déception de la saison car j'étais en forme à ce moment-là.

Plus tard, j'ai été sélectionné comme remplaçant sur le Tour d'Alsace, mais ce n'était pas tellement une course pour moi donc ne pas y prendre part n'était pas trop grave. Surtout qu'en fin de saison, je ne marchais plus.

Pourquoi ce « creux » dès le milieu du mois du juillet ?

J'ai commencé par m'accorder une petite pause à ce moment-là. Puis à la reprise, j'ai chuté sur le Kreiz Breizh Élite et j'ai quitté la course avec un traumatisme cervical. J'ai fait 7 jours avec une minerve, puis j'ai repris l'entraînement. Je revenais en forme et je devais reprendre début septembre sur le Tour du Jura. Malheureusement, je suis tombé malade. On ne dira pas que c'était le néant ensuite, mais je n'ai jamais retrouvé les jambes que j'aurais souhaité avoir. Au final je préfère retenir mon début de saison très positif.

En fin de saison, tu étais inscrit sur le Tour du Faso, mais tu n'as finalement pas pris le départ. Pourquoi ?

Simplement en raison d'un problème de dent de sagesse. Cela aurait été très problématique de faire une infection dans une région où il n’y a aucun soin. Après en avoir discuté avec mon médecin et ma direction sportive chez Akros-Thömus, on en est arrivé à la conclusion que le risque était trop élevé par rapport aux bénéfices d'une telle course. Je ne voulais pas compromettre ma préparation hivernale.

Qu'est-ce que tu recherchais initialement avec cette participation au Tour du Faso ?

Surtout le fait que c'est 10 jours de course. Ce genre de course UCI 2.2 n’existent pas en Europe. C'est intéressant de gérer 1'300 kilomètres de course dans des conditions difficiles, cela permet de prendre de la caisse et de s'endurcir. Je suis certain que cela aurait été une bonne chose en vue de l'année prochaine. C'est pour ces mêmes raisons que je suis allé au Tour de Nouvelle-Calédonie à la fin de ma première année espoir et au Tour du Rwanda la saison dernière.

La saison 2020 sera particulière : ce sera ta dernière saison chez les espoirs et il y a des championnats du monde à domicile, à Martigny. Quels seront tes objectifs ?

Je ne fais pas des championnats du monde de Martigny mon objectif de la saison. Mes pics de forme naturels sont en début et en fin de saison. Cela pourrait donc correspondre mais le parcours, lui, ne correspond pas forcément à mes qualités. Bien sûr, j'espère bien être sur le vélo à Martigny ce jour-là, mais ce ne sera pas l'objectif principal.

Je préfère cibler les classiques de début de saison, entre mars et mi-mai, qui correspondent bien à mon profil. Comme je suis en dernière année espoir, le but est d’avoir des résultats au niveau international. Je ferai déjà le bilan après cette période avant de fixer des objectifs pour la fin de la saison.


Retour

Pour approfondir