Pauline ROY 07 juillet 2018 Divers


Léon Dénervaud de retour au plus haut niveau

Le Neuchâtelois du Team Prof Raiffeisen se confie sur sa chute survenue en mars passé et le travail effectué pour retrouver ses aptitudes.

© garmin-bikecup.ch

Blessé au début de la saison, Léon Dénervaud a bataillé ferme pour revenir au niveau qui était le sien. L'occasion, au travers de ce magazine, de retracer les étapes nécessaires à sa guérison.


Samedi 31 mars 2018 - 11h28

Léon se trouve à Sion en Valais pour un camp d'entraînement avec son team, pendant le weekend de Pâques. Parti le matin pour une longue sortie, Léon se sent en forme. C'est plutôt rassurant, puisque la première course de la saison se trouve à moins de six jours.

Malheureusement, le destin en décidera autrement. Il chute presque à l'arrêt. Il se relève, mais il sent des douleurs dans un doigt et dans la main. Il termine quand même l'entraînement, même s'il ne se sent pas très bien. Il finit sa journée à l'hôpital où il apprend qu'il a une facture du petit doigt et qu'il devra même se faire opérer. C'est un gros coup dur pour son moral.

De retour à Neuchâtel, il est pris en charge par un médecin spécialisé pour les fractures de la main et des doigts. Sa fracture étant complexe, le médecin doit poser une vis dans le petit doigt pour remettre l'os, qui s'est déplacé lors de sa chute. Sa fracture se nomme «arrachement de la base de la phalange».

Léon devra patienter au minimum six semaines avant de pouvoir reprendre les compétitions. C'est jamais le bon moment pour avoir un accident et se casser quelque chose. Mais, pour Léon, à une semaine de la première course de la saison, c'est vraiment très difficile à accepter.


Les différents stades de la guérison

Léon portera un plâtre durant les deux premières semaines après son opération. Toute sa main est enfermée dans le bandage -sauf le pouce- et l'empêche de faire tout mouvement. Le petit doigt est donc maintenu bien en place. Lorsque les fils ont été enlevés, Léon porte une attelle qui englobe seulement la main afin d'éviter un mouvement brusque de la main ou du doigt.

L'ergothérapeute a créé cet attelle en matière dure pour permettre à Léon de tenir son guidon, mais aussi dans le but de garder une certaine immobilité lorsqu'il pédale. À la fin de sa convalescence, il devra seulement porter une attelle composée de deux attaches qui maintiennent seulement l'annulaire et l'auriculaire ensemble. La cicatrice finale et la joie d'être à l'air libre après tout ce temps enfermé dans un plâtre ou des attelles !


Les possibilités d'entraînements

Durant deux semaines après l'opération et tant qu'il a les fils dans la main, Léon n'a pas le droit de faire de sport. Il reprendra ensuite gentiment avec des séances d'entraînement sur le rouleau. C'est la seule possibilité qui s'offre à lui pour le moment.

Avec son petit plâtre, cela serait effectivement trop dangereux de s'aventurer sur la route, puisque c'est impossible pour lui de tenir correctement son guidon et de freiner. Son VTT, il peut le ranger à contre-coeur pour un petit moment. Il doit absolument éviter les secousses. Les jours et les semaines passent et Léon peut reprendre l'entraînement un peu plus sérieusement sur la route. Les attelles ont aussi évolué et lui permettent d'être de plus en plus à l'aise sur sa machine.


Le retour sur les courses

Après presque deux mois de pause forcée, Léon tente son retour sur les compétitions. Tout d'abord, il se rend dans le canton du Jura pour une manche du championnat jurassien. Il parvient à faire une bonne course et se classe second.

Il est tout de même content de sa performance pour une reprise. Il enchaîne ensuite avec une Coupe du Monde Junior (Proffix Swiss Bike Cup Gränichen, manche comptant pour l’UCI Junior World Series) où il part dernier sur la ligne, mais fait une belle remontée.

Sa plus belle course de la saison 2018 se tient à Évolène, avec le Raid Evolènard. Il part directement seul en tête et s'envole vers la victoire avec plus de cinq minutes d'avance sur ses poursuivants. Presque trois mois après sa blessure, Léon peut maintenant participer à toutes les courses normalement et il a d'ailleurs retrouvé une bonne forme.

«Ma blessure m'a quand même beaucoup appris . Je me suis rendu compte que je m'ennuyais lorsque je ne pouvais pas faire de vélo. Mais à part ça, cela m'a montré qu'il ne faut pas baisser les bras, toujours croire en soi et surtout que c'est possible de revenir encore plus fort», conclut-il.


Récapitulatif en chiffres de la blessure

Temps de convalescence total : 70 jours
Temps total sans entraînements : 16 jours
Temps total sans courses : 63 jours


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