Mathieu RODUIT 10 février 2018 Interview


Robin Froidevaux : «Je n'ai aucun regret»

Vice-champion de Suisse de l'Omnium samedi à Genève, le Morgien préférait retenir le positif.

© La Pédale Romande

Samedi, pendant un laps de temps, Robin Froidevaux a pu s'imaginer auréolé du titre national de l'Omnium et revêtir le glorieux tricot rouge à croix blanche. Même après avoir passé la ligne, le coureur du Cyclophile Morgien était donné vainqueur par le speaker. Le jury de commissaires viendra ensuite confirmer les doutes de Claudio Imhof, sacré après visionnement du sprint litigieux. Las, le champion de Suisse juniors 2016 manque le titre pour un ridicule pécule de six points. À l'heure de l'interview, pourtant, Robin Froidevaux, 19 ans, avait le sourire au coin des lèvres.

Robin, cette médaille d'argent a-t-elle un goût amer ?
Franchement, je venais à Genève en espérant faire un podium. Je savais que les autres se préparaient pour les championnats du monde (28 février-4 mars). Alors, je me suis dit que cela allait vraiment être difficile. Je rentrais aussi d'un camp d'entraînement sur la route. J'étais donc incertain au sujet de ma forme sur la piste. Finalement, je me suis très bien senti. Mais Claudio était vraiment fort. Je suis quand même vraiment content d'être deuxième.

Qu'est-ce qui a fait la différence entre Claudio Imhof et toi ?
Au Vélodrome de Genève, il n'y avait pas de tableaux de points. Du coup, nous ne disposons pas de repères. Il fallait écouter le speaker. Quand tu es à bloc, c'est parfois compliqué. Claudio Imhof avait plus d'expérience. Cela a fait la différence. À la course aux points, il a rapidement pris quelques mètres d'avance.

Étais-tu confiant avant la course aux points (réd: il était 1er à égalité) ?
Je savais qu'il y avait un coup à jouer. J'aime les courses aux points. Sur la piste, je savais qu'il serait difficile de prévoir une tactique. Tu regardes comment les autres courent et tu essaies de courir avec eux. Finalement, c'était une course aux points qui m'a bien plu. J'aime bien quand nous partons dans un groupe à trois, comme celui de samedi, et que nous restons au même rythme pendant trente tours. J'adore quand ça roule ainsi. Il y a un train donné. Il n'est ni trop rapide, ni avec trop d'intervalles.

Des quatre courses, sur laquelle aurais-tu pu récolter davantage de points ?
Je dirais sur le scratch. On va dire que j'ai pris confiance sur ma forme au fil des courses. Lors du scratch (réd: la première course de l'Omnium), je ne savais pas vraiment ce dont j'étais capable de réaliser. La confiance n'était pas encore là.

Nourris-tu des regrets ?
Je n'ai aucun regret. J'en aurais peut-être un jour (sourire) ! Mais cela ne pourra que m'aider à aller plus vite.

Qu'as-tu prévu ces prochaines semaines ?
Ma saison sur piste est terminée. J'ai encore un camp d'entraînement sur la route au Tessin. Après, je pars pour ma première course au Tour de Rhodes (9-11 mars, UCI 2.2). Mon équipe Akros-Renfer veut tester tous les coureurs. Les grimpeurs iront à Antalya (Turquie). Les autres, comme moi, iront à Rhodes (Grèce).


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